Le premier Auchan sans caissiers ni vendeurs

Dès mars 2019, à Villeneuve-d’Ascq, les clients équipés d’un smartphone pourront faire leurs courses au Auchan minute sans jamais voir un employé. Les produits seront disposés en libre-service et devront être scannés pour être payés en ligne, et des conseillers seront disponibles en cas de problème mais à distance, par écrans interposés. Le syndicat France Ouvrière s’inquiète des conséquences sur l’emploi, pour des métiers déjà précaires. La direction a indiqué que l’impact serait « limité à une cinquantaine de postes ».

Pôle Emploi : une nouvelle plateforme numérique

D’après Pôle Emploi, « l’insuffisance de recherche d’emploi est constatée pour 8% des demandeurs d’emploi indemnisables par l’Assurance chômage ». Une nouvelle plateforme numérique va être créée où les chômeurs devront tenir régulièrement un « journal de bord » recensant leurs recherches. Elle sera testée par trois régions d’ici juin 2019. La CGT rappelle que 10 à 15% des Français n’ont toujours pas d’accès à internet : le gouvernement chercherait d’après eux à radier les allocataires les plus démunis pour faire baisser les chiffres du chômage.

Comment la France se dirige vers une société «zéro cash»

En un an, les transactions sans contact ont augmenté de plus de 70% en France, et 53% des commerçants sont désormais équipés d’une borne compatible. Entre 2016 et 2017, les transactions en espèces ont ainsi chuté de 3%. Le comité d’action publique souhaite accélérer cette chute : l’argent liquide a un coût pour les banques et pour l’État, il recommande donc de « supprimer les espèces, les chèques et les timbres pour les paiements fiscaux et sociaux d’ici deux ans ». Pourtant, certains sont marginalisés par cette numérisation : les seniors, les sans-papiers, les handicapés mentaux. Pour les personnes fragiles financièrement, avoir de la monnaie est aussi un moyen de contrôler son budget. Enfin, la disparition de l’argent liquide signifie un traçage permanent de tous les paiements, au cœur du problème de la protection des données personnelles.

L’impressionnant montage de Google pour échapper à l’impôt

Grâce à une filiale aux Pays-Bas, Google aurait fait transiter ses bénéfices vers une autre filiale irlandaise basée aux Bermudes, où les entreprises ne paient pas d’impôt sur les bénéfices. Ce montage du « double sandwich néerlandais » est parfaitement légal et aurait représenté près de 20 milliards d’euros échappés aux taxations européennes et étasuniennes. Sous la pression de ces derniers, l’Irlande a interrompu cet arrangement : les avantages fiscaux de Google devraient disparaître en 2020.

La nouvelle astuce de Facebook pour récupérer vos données

D’après l’ONG Privacy International, que vous ayez un compte Facebook ou non, le réseau social collecte via une vingtaine d’applications Android vos données et informations (sexe, religion, santé selon les applciations), que les fournissent sans votre autorisation, associées ensuite à vos identifiants Google au sein d’un seul et unique profil. Facebook ne serait pas la seule concernée : d’après les chercheurs, des milliers d’entreprises utiliseraient le même stratagème.

Les bonnes pratiques pour sa sécurité en ligne

De nombreux utilisateurs ont des lacunes en matière de culture liée à la cyber sécurité ainsi que de mauvaises pratiques pour la protection de leurs données, appareils et systèmes. En premier lieu, il est important de complexifier et diversifier ses mots de passe, y compris pour sa box internet : en cas de détournement, la HADOPI peut sanctionner un défaut de sécurisation. Très utile également : la double authentification qui ajoute une couche de sécurité supplémentaire. Enfin, le chiffrement de bout en bout est très utile pour les messages (WhatsApp, Skype ou Facebook Messenger) comme pour les documents stockés sur le cloud.

« Les banques n’ont toujours pas pris le virage de la transition énergétique »

L’ONG Oxfam France révèle qu’en 2016-2017, la BNP Paribas, le Crédit Agricole, la Société Générale et la BPCE ont accordé 70% de leurs financements aux énergies fossiles, malgré un discours affiché en faveur de la transition écologique par les groupes bancaires français. Les financements pour les énergies renouvelables ont même baissé à hauteur de l’augmentation pour les fossiles. Seuls La Banque Postale (92% de parts de financements pour le renouvelable) et le Crédit Mutuel Alliance (50%) sont salués. Le Crédit Agricole s’est défendu en dénonçant l’exclusion de l’hydraulique et de la biomasse des énergies renouvelables dans l’étude.

Les GAFA ont perdu près de 1 000 milliards de dollars de valeur depuis cet été

Les investisseurs sont désormais convaincus que la croissance, même dans les nouvelles technologies, ne sera pas éternelle, et Google, Apple, Facebook et Amazon (GAFA) en pâtissent. Les marchés craignent que la technologie ne soit l’objet d’une régulation plus forte. Tim Cook, patron d’Apple, a même déclaré : « Je crois fondamentalement dans le marché, mais nous devons admettre qu’il ne fonctionne pas. Je pense que le Congrès ou l’administration légiféreront à un moment ou à un autre. »

Les Fintech françaises ont récolté 365 millions d’euros en 2018, un nouveau record

Selon le décompte publié fin décembre par KPMG dans son rapport intitulé Pulse of Fintech France, les Fintech tricolores ont levé un total de 365 millions d’euros au cours de l’année 2018 à travers 72 opérations. Soit une augmentation d’environ 15% par rapport à 2017, où elles avaient levé 318 millions d’euros via 61 tours de table. A titre de comparaison, le montant des fonds levés par les Fintech dans l’Hexagone s’élevait à 135 millions d’euros en 2015, 29 millions en 2013 et quelque 5 millions en 2010.

Si la Fintech française compte de plus en plus de levées de fonds, le ticket moyen par opération tend en revanche à stagner, voire diminuer. Le montant moyen d’argent frais levé par les startups françaises du secteur s’élève ainsi à 5,1 millions d’euros en 2018, contre 5,2 millions d’euros en 2017. Le montant moyen des tours de table des Fintech françaises est dans l’ensemble deux fois inférieur à la moyenne européenne (tirée vers le haut par le Royaume-Uni) et 3,5 fois inférieur à la moyenne observée aux Etats-Unis.

 

Fake news : les seniors les relaient sept fois plus que les plus jeunes

Trois chercheurs américains ont étudié les comportements de partage des fake news sur Facebook. Ils concluent d’abord que ce partage est plutôt limité et que ce sont les conservateurs qui y ont le plus recours. Surtout, ce sont les utilisateurs de plus de 65 ans qui en ont partagé près de sept fois plus que le groupe le plus jeune. Cela peut provenir, d’après les chercheurs, d’un manque de compréhension des réseaux sociaux ou bien d’un affaiblissement de la mémoire, qui rendent vulnérables et difficile la perception de la fiabilité de l’information.

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