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Jean-Luc la main verte… et heureuse !

Jean-Luc Bohl a la main verte et heureuse ! Maire de sa commune depuis deux décennies, sans coup férir, il vient, coup sur coup, de transformer deux sérieux écueils en chances pour son territoire. Zébrée par la ligne de chemin de fer, la commune est aussi marquée depuis plus d’un siècle par la présence militaire qui faisait de l’axe Franiatte, l’un des premiers casernements de France. Des contingences lourdes pour l’urbanisme, mais en même temps une épée de Damoclés au-dessus des têtes, en cas de cessation d’activité. Car, à l’emprise réservée, succède la friche et le casse-tête qui en résulte pour sortir de cette spirale néfaste sur les plans de l’économie et de l’urbanisme de la cité. Or, ce que tout le monde redoutait s’est produit : les militaires ont été contraints de lourdement et promptement se restructurer et la SNCF a choisi de fermer ses ateliers. Une douloureuse concomitance qui a affolé les compteurs et secoué l’économie de la ville, tandis que de part et d’autre de la voie ferrée maintenue, deux grands espaces d’activités se mettaient en sommeil et en dérive. Certes Montigny-lès-Metz avait déjà été confrontée au désengagement militaire avec la fermeture de la caserne Guignabaudet, transformée en supermarché, mais aussi à l’arrêt des anciennes structures de santé, où Gaz de France avait établi son siège. Mais cette fois, il s’agissait tout à la fois de la désaffectation du quartier Reymond de l’Armée de l’air et du quartier Lizé du 4e Hussards. Un sacré pavé de près de vingt hectares plus ou moins peuplés de bâtiments de nature et d’intérêt différents, mais qui en l’état et menacé d’abandon prenait des allures de pavé dans la mare !

Plutôt que de contempler le désastre, le Maire de Montigny-lès-Metz a retroussé ses manches. Avec sa casquette de Premier vice-président de la Région, il est parvenu à convaincre le Grand-Est d’investir sur le site de réparation des wagons de la SNCF et d’en faire un centre de maintenance moderne des TER. Les démolitions ont été engagées pour rendre opérationnel le projet de la Région qui a consenti un très important effort pour accroître l’offre de service des TER du sillon lorrain. Car pour que ces trains soient performants et propres, il manque un centre de maintenance. L’équipement verra le jour à la place des anciens ateliers SNCF de Montigny-lès-Metz. Coût de l’entreprise : 90 millions d’euros. En retournant sa casquette côté président de Metz-Métropole, cette fois, et en étroite cohérence avec son côté Maire de la commune, il s’est engagé dans une négociation avec la Mission de réalisation des actifs immobiliers de la Défense afin d’obtenir l’aliénation des emprises de la rue Franiatte sans destination. Le quartier Lizé, un temps porté par l’EPFL a fait l’objet d’un plan d’urbanisme de l’architecte Jean-Michel Wilmotte afin de transformer les 9,5 ha du terrain en un nouvel ilot d’habitat, commerces, services et équipements municipaux, tout en l’ouvrant sur la ville. A l’autre bout de la rue, une partie de la caserne Reymond accueillera désormais très vite, une centrale à biomasse de l’UEM destinée à alimenter une grande partie de Montigny-haut en chauffage urbain. Une valorisation de la biomasse en remplacement de dizaines de vieilles chaudières au fioul d’une part, et la croissance d’un éco-quartier d’autre part, voilà qui traduit bien la démarche développement durable de Jean-Luc Bohl. Un responsable qui mène tambour battant la conversion des fondamentaux d’avant-hier en opportunités d’avenir.

M.G.

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